Cet article s'adresse principalement à tous ceux qui accusent Israël de génocide.... une nouvelle fois avez vous vu ce type de sélection en Israël? NON BIEN SUR
Je suggère que les Juifs survivants, leurs descendants, déposent une demande de procès au tribunal de la Haye, envers ceux si prompts à accuser Israël et puisque c'est à la mode, utilisons le à notre tour.
Je suis prête à être la première à le faire.
Extrait de:
http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/selection.htm
"Le témoignage d'un S.S: le S.S. Pery Broad, membre de la Gestapo du camp de 1945 à la fin, qui a rédigé un long mémoire sur Birkenau, décrit ainsi une élection immédiate à l'arrivée d'un convoi:
« Sur une contre-voie de la gare de triage se tient un long train de wagons de marchandises. Les portes coulissantes sont fermées avec des fils de fer plombés. Un détachement de service a pris position autour du train et de la rampe. Les S.S. de la direction du camp de détention font descendre tout le monde du train. Un désordre confus règne sur la rampe. On commence par séparer les maris de leurs femmes. Des scènes d'adieu déchirantes ont lieu. Les époux se séparent, les mères font un dernier signe à leur fils. Les deux colonnes en cinq files avancent à plusieurs mètres l'une de l'autre sur la rampe. Celles qui, en proie à la douleur de l'adieu, essaient de se précipiter pour donner encore une fois la main ou dire quelques paroles de consolation à l'homme aimé sont rejetées par les coups des SS. Puis le médecin S.S. commence à sélectionner ceux qui lui paraissent aptes au travail. Les femmes en charge de petits enfants sont en principe inaptes, ainsi que tous les hommes d'apparence maladive ou délicate. On place à l'arrière des camions des escabeaux, et les gens que le médecin S.S. a classés comme inaptes au travail doivent y monter. Les S.S. du détachement d'accueil les comptent un à un. »
cité par E. Kogon, H. Langbein et A.Rückerl, Les Chambres à gaz, secret d'État, Éditions de Minuit, Paris, 1984.
Un autre témoignage d'une déportée
Denise Holstein avait 17 ans. Elle était monitrice dans un refuge d'enfants juifs. Elle est déportée avec les enfants :
« Surtout, ne prend pas de gosse dans tes bras ! »
« Nous sommes soixante dans notre wagon, dont une cinquantaine d'enfants et je suis la seule monitrice. Bien sûr, je suis un peu débordée. Heureusement, Beila et des garçons que j'ai connus au centre Lamarck m'apportent leur aide. Quant aux autres adultes, ils sont odieux et ne supportent pas d'être dérangés par les enfants qui, vu le manque de place, les bousculent, font du bruit et se plaignent de la chaleur, de la soif, du manque d'air. Je porte un brassard qui me permet de descendre, quand le train s'arrête, pour aller chercher toute
l'eau que je peux rapporter dans des récipients de fortune et vider les seaux hygiéniques qui, d'ailleurs, ont déjà débordé dans les wagons. J'ai ainsi au moins la chance de pouvoir prendre l'air, boire un peu plus que les autres et faire un brin de toilette. Mais les arrêts sont rares. Dès le premier soir, nous passons le Rhin et le voyage continue, de plus en plus pénible, et toujours sans savoir où nous allons.
La troisième nuit, arrêt brutal. Les portes sont violemment ouvertes et les enfants qui s'étaient, enfin, pour la plupart, endormis, sont réveillés par des hurlements : « Raus ! Schnell ! » (« Dehors ! Vite ! ») II faut les habiller, récupérer un peu partout les affaires des uns et des autres. Ils sont terrorisés, tirés dehors par des hommes en costumes rayés de bagnards qui ne parlent pas français et qui ne laissent personne emporter de bagage. J'en vois un qui a une allure un peu moins sinistre que les autres, quoique la tête rasée et l'air un peu hagard. Il a de grands yeux bleus et il me semble qu'il doit être français. En effet, mais il me dit de remonter dans le wagon, afin qu'on ne voie pas qu'il me parle. Alors, il me dit que nous sommes à Auschwitz, que c'est l'horreur, qu'on doit travailler, qu'il n'y a pas de place pour se coucher, très peu de nourriture, juste de quoi ne pas mourir. Il me dit aussi : « Surtout, ne prends pas de gosse dans les bras ». Je ne comprends pas, je lui demande pourquoi. « Tu comprendras d'ici quelques jours. »
Puis, me montrant les petits : « Tu vois, ça va faire du savon ». Drôles de propos qui, apparemment, ne veulent rien dire. Je pense qu'il est fou. Je lui demande quand même s'il connaît des Holstein dans ce camp. Ça le fait sourire : « Nous sommes peut-être plusieurs millions dans ce camp et je te conseille de ne plus demander de nouvelles de ta famille, de ne plus y penser. »
Cette fois, la situation est terriblement angoissante et, comme en descendant du wagon je vois une petite fille, toute seule, qui pleure, je la prends par la main. L'homme vient vers moi et, sur un ton très autoritaire, me dit : « Tu n'as pas compris ? Ne prends pas d'enfant par la main ! » Alors, le cœur serré, je laisse la petite au milieu de la foule et je marche seule le long de la voie ferrée, comme on nous l'ordonne. Il fait nuit, mais des projecteurs nous éclairent violemment. Un peu plus loin, en travers de la route, il y a cinq ou six Allemands. L'un d'eux, plus grand que les autres, fait des gestes avec sa cravache sans rien dire, tantôt vers la droite, tantôt vers la gauche, je me rends compte que tous les petits enfants partent d'un côté, avec les personnes âgées. De l'autre, il ne doit rester que des gens qui ont environ entre dix-huit et trente-cinq ans. Des familles sont ainsi brutalement séparées, sans aucune explication. Peu importe qu'on soit mari et femme, mère et enfant, frère et sœur. Ce sont des scènes déchirantes, des gens s'accrochent les uns aux autres, mais les Allemands ne se laissent pas attendrir et frappent violemment ceux qui sortent du rang. Terrible sensation de terreur. Ou bien ils envoient du même côté, toujours du côté des enfants, ceux qui ne veulent pas être séparés.
C'est aussi par là que je vois partir mon amie Beila, avec son frère et sa sœur. Et c'est par là que disparaissent les enfants de Louveciennes et des autres centres de l'U.G.I.F., et surtout les neuf petits dont je me suis occupée pendant plusieurs mois, auxquels je me suis tellement attachée.
Tout se passe très vite et je suis incapable de dire si cette scène dure deux heures ou une demi-heure. Tout est rapide, brutal. Les Allemands procèdent à cette sélection avec une grande froideur, comme s'il s'agissait de bestiaux au marché. »
Témoignage du Denise Holstein, déportée au camp d'Auschwitz,
"Je ne vous oublierai jamais, les enfants d'Auschwitz...", Edition n°1, Paris, 1995.
La sélection photographiée par les SS : "l'Album d'Auschwitz"
26 mai 1944, un convoi de Hongrois arrive à Birkenau.
Il s'agit 3500 Juifs venant de la petite ville de Bilke, à l’Est de la Hongrie.
Les photos sont prises par deux SS : Bernhard Walter et Ernst Hoffmann, chargés de l'identité, les seuls à avoir le droit de photographier dans le camp.
Elles furent récupérées par Lili Jacob qui les montra au procès de Francfort en 1964.
http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/selection.htm
1. Les portes des wagons viennent d'être ouvertes. Hommes, femmes et enfants descendent du train.
"La file des femmes et des enfants. Les femmes et les enfants ont été séparées des hommes. Ils attendent la sélection. Seules celles qui ne tiennent pas un enfant à la main ou dans les bras ont une chance de survie.
A droite, en tenue rayée, un des membres du kommando du "Canada"
La file immense qui marche vers la chambre à gaz. Il y a surtout des femmes accompagnées d'enfants et des vieillards.
A gauche, les SS armés surveillent.
Le kommando du "Canada" commencent déjà à récupérer les affaires de ceux qui vont passer dans la chambre à gaz dans quelques minutes.
Ces textes et ces photos sont tous extraits du site http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/selection.htm
Je suggère que nous soyons nombreux à en envoyer copie à Eva Joly and Co....