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20 avril 2012 5 20 /04 /avril /2012 11:21

Grâce à JForum qui a mis en ligne un texte sur ce qu'étaient les camps de concentration et d'extermination, je viens de découvrir un site riche d'enseignements "Encyclopédie multimédia de la Shoah" http://memorial-wlc.recette.Ibn.fr/article.php?lang=fr&Moduleld=13

Vous y trouverez largement matière pour répondre aux inanités colportées, la dénégation des souffrances subies par le peuple juif durant la Shoah, les amalgames honteux qui sont faits par certains journalistes et membres de la classe politique.


Tout d'abord rendons figure humaine à ceux que l'on traitait de poux, dont on a voulu enlever l'humanité.
Qui étaient-ils? Où vivaient-ils? Regardons les cartes (cf.Encyclopédie multimedia de la Shoah)

 

 

 

 

"En 1933, la population juive d'Europe comptait environ 9,5 millions de personnes, soit 60% de la population juive mondiale estimée à environ 15,3 millions" à peu près la même qu'aujourd'hui et je suis personnellement frappée par cette similitude ainsi que par le fait qu'Israël compte environ 6 million d'âmes juives, frappées d'anathème et de menace d'extermination par l'Iran, là encore similitude d'avec le nombre de Juifs exterminés durant la Shoah! L'Histoire se répète -t-elle? pour ma part je pense que oui, avec une notable différence: nous avons les moyens de nous défendre, si nous laissons au vestiaire les vestiges de l'époque où nous étions soumis, dhimmis, "sous-hommes". Nous avons le droit et le DEVOIR de nous défendre. Ceci étant dit allons à la rencontre de nos aïeux...

 

L’AVANT SHOAH

  Les quelques lignes qui suivent ne sont pas une histoire, c’est l’Histoire, et, dans cette Histoire, celle de « quelques » Juifs ayant un jour quitté, pour la plupart, l’Europe centrale. Pour les uns, la Russie natale, pour les autres la Pologne, la Lituanie, la Lettonie, parfois la Roumanie. Pour tous, la vie leur y avait été dure mais ils en conservaient précieusement l’amour nostalgique d’une culture patiemment construite envers et contre misère et persécutions, et c’est ainsi que, nantis du précieux viatique, ils partirent vers des cieux qu’ils pensaient plus cléments.

 

La Terre Promise, celle d’Abraham, Isaac, Jacob, des douze Tribus, des royaumes de Judée et Samarie, les étendues découvertes par Moïse, celles rêvées par Théodore Herzl, leur étaient interdites depuis deux mille ans.

Certains, pourtant, bravant tous les dangers, parvinrent, après de longs mois et années, à voir se profiler devant eux les terres de Galilée, les sables de la terre ô combien promise, rejoignant leurs frères qui y étaient restés des Hébreux...

Brisant une nouvelle fois la chaîne de l’esclavage ils bâtirent, rebâtirent, cultivèrent, avec un amour désésespéré, la terre si longtemps livrée à elle-même, sèche, aride. Pour beaucoup d’autres, un ersatz : les Etats-Unis, un classique que certains, malencontreusement, remplacèrent par la France des Lumières, la « douce France » qui ne le serait que si peu pour eux, et pour leur descendance...

Mais ils ne le savaient pas !

Ils ne savaient pas que quittant le pays où ils naquirent, où ils souffrirent, dont ils fuyaient les pogroms, seule l’heure de leur extermination serait différée, et les moyens de leur mise à mort transférés à d’autres bourreaux.

 

Une brève interruption, juste le temps d’y croire, de travailler dur pour se reconstruire, se construire dans un paysage où les odeurs de cuisine qui flottaient n’étaient plus celles de leur enfance, d’apprendre et aimer une langue, qui leur était si difficile à prononcer, et dans laquelle ils ne retrouvaient pas toutes les tendresses des berceuses chantonnées par la  « yiddish mama » !

Bénéficiant – temporairement – d’une accalmie bienfaisante à leur survie, tous  n’avaient pas oublié l’infamie des pays quittés, et ils aidaient dans la mesure de leurs moyens ceux restés prisonniers, témoignant, expliquant. Ils croyaient ainsi lutter contre la malédiction qui s’acharnait sur leur peuple et,  peut-même, un jour, qui sait... l’exorciser.

 

Mais...

 

Le Moloch toujours en vie avait besoin de sa ration de chair humaine, de sang juif !

Les errants avaient déjà connu les dénonciations, les exclusions, les calomnies. Ils connaissaient les trahisons...

Ils avaient quitté les pays des persécutions en tous genres, de la pauvreté, de la misère.

Oui, juste le temps d’un souffle... et ils allaient retrouver à une échelle démesurée tout ce qu’ils avaient fui! De nouveau, il faudrait tenter de survivre.

De nouveau prendre une couleur muraille, ne rien dire, ne rien faire, ne pas déplaire, surtout ne pas se faire remarquer. De nouveau, jour après jour, nuit après nuit, les portes se fermeraient, les amis s’éloigneraient, la peur s’insinuerait. De nouveau ils seraient seuls.

 

De nouveau, de nouveau...


... Les photos des camps d'extermination, des rescapés, de l'horreur absolue, nous les connaissons. Mais les annotations, les remarques écrites sur les fiches des prisonniers nous sont un peu moins en mémoire. Elles sont pourtant fondamentales à la tentative de "compréhension " du mécanisme meurtrier qui a broyé, englouti,  6 millions des nôtres, son cheminement tordu, pervers, méprisable, qui a conduit des êtres humains à institutionnaliser méthodiquement, scientifiquement, la mort d'autres humains, une mort déshumanisée, une mort que seuls des malades mentaux devraient avoir pu concevoir! 

Mais ils n'étaient pas malades, et c'est en toute conscience que l'abomination, ils l'ont consommée. Beaucoup de ces monstres étaient, sont encore, des hommes, des femmes ayant une devanture sociale, parfois même artistique!

 

Nous apprenons ainsi que les bienfaits d’une technologie, devant contribuer au bien-être de l’humanité, a servi sa déchéance absolue...

Cela s’est produit, cela s’est reproduit, cela se poursuit...

Une fois encore, aujourd’hui, et non plus au moyen-âge, la religion, premier code d’élévation morale, dévoyée, reste la servante des pires avanies, le prétexte à l’abomination ultime.

Des moteurs de vie sont devenus conducteurs vers la mort, à l’abandon de l’humanité tout simplement. Hélas, ils sont légions ceux qui, aux commandes des destinées, souillent les responsabilités qui leur sont confiées!

Des mentions portées sur les documents (accessibles au Mémorail de la Shoah, aux Archives nationales), parlent d’elles-mêmes. Elles resteront une des hontes de la France ! Elles démontrent le peu de cas d’humains envers d’autres êtres vivants, ses voisins, ses « amis » peut-être, livrés à la barbarie, les pires défauts dont le racisme, la jalousie, l’envie, la cupidité et la lâcheté.

Lâcheté réitérée dans le mépris ayant entouré la description de la réalité, la présentation des faits, le déni méprisant des vraies causes, des arrestations, des déportations, des décès, inscrites sur les documents dont un laconisme cruel, annonçait qu’un tel ou une telle ne reviendrait pas; documents vides de toute implication, de la moindre compassion.

Je le sais, je les ai vu ces documents, je les ai tenus entre mes mains, ceux qui annoncaient que des membres de ma famille ne reviendraient plus.

Lâcheté oui, et mépris ! mépris suprême envers les martyrs de leur avoir volé la véritable raison de leur mort, mépris pour des survivants traquant l’espoir insensé de retrouver ne serait-ce qu’un membre de leur famille, leur difficulté d’accès à la vérité. Le deuil (et non l’oubli) ne peut pourtant se faire autrement. Et c’est pourquoi le deuil n’est pas fini.

Les nombreuses commémorations de la libération des camps d’extermination il y a 60 ans, auraient pu être le prélude à une sincère et salutaire prise de conscience des nations ! Nos morts enfin reconnus, quand entendrons-nous un sincère « Pardon » à eux adressés et, au-delà... à la cessation du double langage de certains politiques, au mépris sans équivoques d’autres, à l’universalité d’une dés-information, oublieuse que l’information d’un pays démocratique répond à une déontologie et ne peut se faire le porte-parole d’une opinion politique ou religieuse, sous peine de trahir ses engagements vis-à-vis du public, de n’être plus crédible et pire, devenir un instrument  participant à propager la haine de l’autre, ici, alimenter la haine antisémite, envers Israël... pays juif, pays des Juifs, envers les Juifs de diaspora !

 

Nous attendons sans y croire. L’espoir fait vivre dit-on ! Il nous a fait survivre plus de deux mille ans.

 

Quand vivrons-nous !"

 

Y.B

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